La première session avec le millésime 2008 de Port Mourant nous a donné des sentiments mitigés : Les rhums n’étaient pas encore là mais ils ont montré des signes de potentiel. Bien que nous ne soyons toujours pas là où je pense que ces rhums devraient être âgés, The Rum Cask a sorti une mise en bouteille intéressante que je voulais goûter depuis un bon moment déjà. Mais nous avions besoin d’un sparring-partner à des fins de comparaison et maintenant nous en avons un.
Compagnie des Indes Guyane (Port Mourant) 2008 9YO (55%) : Il s’agit d’un embouteillage pour le marché belge. Espérons que ce soit la qualité que méritent ces gentils Belges. Nez : Clairement Port Mourant avec ses notes anisées et boisées mais aussi ce caractère d’Obstler si typique des expressions de l’ère du jeune Diamant. Il a une certaine netteté, mais pas plus que ce à quoi on pourrait s’attendre. Dans l’ensemble, cela ne semble pas être quelque chose d’extraordinaire, mais à « juste » neuf ans, nous pourrions clairement faire pire. Bouche : Bien plus doux que le nez et il y a des jours où j’aurais pu confondre cela avec une mise en bouteille de force de boisson. J’obtiens de la vanille, des pommes mûres et confites, des piments forts, du gingembre peut-être, du bois humide, de la réglisse et quelques épices supplémentaires ici et là. Encore une fois, rien de nouveau, mais le canon a fait un excellent travail dans ses limites. Finale : Courte avec de la réglisse salée, du bois et des épices comme l’anis, le poivre ou le cumin. Un vin solide, avec une maturité plus élevée que ne le suggère son âge. (80/100)

The Rum Cask Port Mourant 2008 12YO « Hampden Finish » (60,3%) : Un jeune Port Mourant avec une finition Hampden. C’est quelque chose. Espérons que cela a fonctionné. Nez : Ouais ! On retrouve vraiment des notes des deux Rhums, Port Mourant et Hampden. Il y a de l’anis et du bois mouillé, mais aussi de l’ananas, des agrumes, de l’acétone et d’autres notes herbacées. Au moins au nez ça marche étonnamment bien mais j’ai bien peur que la finale ait déjà pris le dessus sur le Rhum. Bouche : Eh bien, pas tout à fait, car il y a toujours cette note PM excessivement sèche qui pourrait être décrite comme un mélange de biscuit salé, de vieux carton et d’anis. Cependant, et c’est cool à propos de ce rhum, il y a aussi ce pot-pourri de fruits exotiques que Port Mourant a rarement. Je ne dis pas que c’est exactement ce qui manque au profil, mais c’est un match cool et unique. Finale : L’ananas, la mangue et la banane salées, l’anis, le chêne et les épices restent un peu en place. Ce n’est pas un rhum étonnant mais très amusant et tout comme la première session l’a démontré, ces jeunes Port Mourants fonctionnent mieux avec des finitions intéressantes. (83/100)