100% Ugni Blanc avec le Domaine de la Poste de Darroze qui s’est très vite fait un nom à ce que je sache/ma petite bulle.
Darroze Domaine de la Poste 1987 34 ans (49%) : Nez : Extrêmement floral avec de la lavande, de la violette et d’autres fleurs parfumées. Ensuite, des pêches sucrées et d’autres fruits à noyau apparentés, des oranges juteuses, un mélange de noix, du cola peut-être, plus d’agrumes, une touche de gingembre, de baume commun et ce que l’on pourrait appeler une bonne quantité de bois. Bouche : Légèrement plus sèche, un peu « plus foncée » et plus forte sur les épices. L’orange est toujours très présente et est rejointe par les oranges séchées et l’écorce d’orange, les notes florales du nez (surtout la violette), le gingembre, la mélisse et maintenant aussi différentes épices comme le clou de girofle, la muscade, le poivre ou la cannelle. Plus tard aussi du sucre ou du sirop d’agave, du yaourt et du foin. Assez bon si vous me demandez. Finale : Longue sur le bois, le foin et les épices du palais. Ici et là, les fruits à noyau apparaissent également. Excellente substance qui peut être à la fois facile à boire et complexe à siroter, selon votre humeur. Je pense que je préfère prendre mon temps avec cette beauté. (89/100)

Darroze Domaine de la Poste 1976 45 ans (48%) : Nez : Très dense et concentré avec des esters (pensez aux fruits tropicaux), de la colle, des meubles anciens, du café, du miel doux, des noix amères, des oranges séchées, une bouffée de thé Earl Grey (oui, cette note de bergamote !), maintenant de plus en plus du café, du cacao même, de l’encaustique pour meubles et du cuir. C’est une très, très bonne chose qui me ramène à Demeraras à haut ester. Pensez encore à Enmore Wooden Coffey, seulement que nous n’avons pas eu beaucoup d’EHP de cette qualité. Palais : Cela me comprend totalement. Un distillat léger, presque fragile, plein de saveurs, à la fois intense et complexe. Ces notes de chocolat sont rejointes par des cerises Amarena et son sirop, du bois subtil, du cuir, des prunes, des dattes, du gingembre confit, des fraises congelées, du muscovado / mélasse, des poires et un mélange d’épices comprenant de la vanille, des clous de girofle, de la cardamome et ainsi de suite. Très bon! Finale : Longue mais moins complexe que le palais. On remarque ici le caractère léger du distillat, même si les arômes tels que le bois, les vieux meubles, le cirage et la vanille sont toujours très présents et agréables. Un armagnac super intéressant, mais toujours dangereusement facile à siroter, qui laisse peu à désirer. (92/100)

Darroze Domaine de la Poste 1975 46 ans (48%) : Nez : Ne nous y trompons pas, c’est de loin l’embouteillage le plus faible et le moins aromatique du bouquet. Oranges mûres et séchées, bois vieux mais poli, tant qu’on y est : vernis à bois, quelques notes plus cireuses, noix fermentées, cuir et chêne. C’est bien mais rien de spécial. Bouche : Très bien équilibrée et bien meilleure que la bouche suggérée. Chocolat au lait ou Latte Macchiato sucré, feuilles de thé fraîches, différentes formes d’oranges, cardamome, bois, sucre riche et bottes polies. Je ne sais vraiment pas ce qui me dérange ici. Je pense surtout que l’intensité et la complexité des autres millésimes me manquent. Finale : Longue avec du cacao, des noix, du chêne, différentes épices et de la réglisse crue. Malgré toute la négativité, rappelons que cela reste solide, bon même, mais comparé à la grandeur des autres de la Poste, celui-ci est définitivement perdant. (84/100)

Darroze Domaine de la Poste 1974 47 ans (48%) : Pour moi, le millésime 1974 sera toujours lié à Port Mourant, qui était tout simplement stellaire. Que diriez-vous des eaux-de-vie françaises alors!? Nez : Assez fruité et lourd d’ester avec de l’ananas frais, des agrumes, ce mélange de chocolat et de cerises à la Schwarzwälder Kirsch, des épices comme l’anis ou le curcuma, clairement aussi de la menthe, du chêne bien sûr (fortement carbonisé dans son arôme, mais certainement pas dans son dominante), les cornichons mélangés et les notes florales ultra douces. C’est sûr que c’est un gars complexe et je ne peux pas penser à beaucoup de Yaks où nous avons eu tant de notes différentes à découvrir. Bouche : Épaisse et crémeuse avec un certain côté cireux qui me rappelle Clynelish. Il a presque quelque chose de poilu, voire de moisi, mais certainement uniquement en termes de texture. Puis un mélange de fruits secs (noix, amandes), de coings mûrs, de dattes, de bois sombre, de notes moussues et herbacées de la forêt, un mélange sel et poivre (pop-corn salé peut-être). Plus tard également séchés, partiellement tropicaux, des fruits (pêche et mangue), des chips de noix de coco et des raisins. Excellent truc! Finition : A ma grande surprise, plus courte et plus légère que prévu. Une douceur poivrée persiste et les raisins, le chêne, les herbes et les épices vont et viennent. Si c’était un whisky, ce serait un Clynelish. En termes de rhum, Long Pond pourrait être mon appel. Quoi qu’il en soit, c’est un superbe vieil armagnac qui a un tout petit peu perdu en finale. (91/100)
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